Comment la SCTF apprécie la situation du moment ? Fritz Herren y répond. "Sur bien des points, 2021 va ressembler à 2020. Notre vœu est que toutes les sociétés affrontent ces difficultés avec abnégation et courage afin d'avoir une attitude positive pour leur avenir et celui des jeunes. On a remarqué qu'un certain nombre de sociétés ont réussi à maintenir un élan dynamique. A l'inverse, d'autres ont tout simplement décidé de ne rien entreprendre et d'annuler les cours de jeunes tireurs. Le résultat de ça est qu'une diminution de 49,8% des effectifs juniors par rapport à 2019 a été enregistrée". Désireux d'appuyer la constatation de son président, le chef de la division formation et jeunes tireurs Jean-Marc Bielmann s'est aussi exprimé. "Vous les responsables jeunes tireurs des sociétés et de fédérations, avez ressenti une frustration. Réagissez, ne baissez pas les bras. Notre jeunesse a besoin de votre expérience, de votre savoir-faire et de votre engagement. Prodiguez ainsi ces vertus à nos jeunes qui ne demandent qu'à vouloir continuer à s'épanouir dans ce merveilleux sport qu'est le tir".
Communication et structures à améliorer
Pandémie n'a pas rimé avec inactivité. En effet, dans l'attente de sa réorganisation en raison notamment des démissions annoncées et reportées, le comité de la SCTF s'est penché sur son avenir. Il s'est rendu compte qu'il devait bien davantage développer la communication et renforcer certaines structures (matcheurs, relève, etc,). Des orientations, en concertation avec les entraîneurs cantonaux, ont été discutées. Le souci est comme presque toujours l'aspect pécuniaire même si, apparemment, la trésorerie se porte bien (bénéfice de l'exercice de Fr. 47'267,35 en raison de la diminution des charges et fortune de Fr. 404'251,77).. "Il faut rester réaliste" a lancé le trésorier Fabien Thürler et de préciser la situation actuelle et les perspectives à devoir gérer. "Dans des conditions ordinaires comme le démontre déjà notre prochain budget (perte pouvant aller jusqu'à Fr. 90'000.--), il faut envisager des déficits d'exercice importants qui vont faire fondre notre avoir en peu de temps". Dès lors, on comprend que l'assemblée ait refusé la proposition de la Fédération de la Broye demandant de rembourser rétroactivement aux sociétés les cotisations et redevances de 2020. Par contre, même si le comité avait déjà notifié dans son budget de n'encaisser aux sociétés que la cotisation de base pour 2021, l'assemblée a accepté en sus l'idée de la Fédération de la Gruyère de réduire encore de 50% cette cotisation à titre de subside. Il est encore précisé-que les sociétés pouvaient requérir une aide substantielle auprès du Service du sport du canton. Quant à la FST (Fédération sportive suisse de tir), elle a manifesté son intention de non-recevoir au sujet des demandes qui lui seraient adressées !
Quatre nouveaux membres d'honneur
Ils l'avaient annoncé en 2020, Bernard Uldry et Jean-Marc Bielmann allaient mettre le clignotant. C'était sans compter sur la pandémie. Ils ont donc rallongé leur mandat d'un exercice, soit jusqu'à ce jour. Toutefois, ce ne sont pas les seuls à quitter le comité. En effet, Patrice Sauteur (souci de santé) et Antje Burri-Escher ont également démissionné. Quatre postes sont ainsi à repourvoir, à la vérité trois puisque Daniela Perritaz (Villarlod) a accepté de venir siéger au comité de la SCTF et a été élue par une salve d'applaudissements. En principe, comme l'a souligné le président Fritz Herren, les autres postes seront repourvus lors de la prochaine assemblée prévue le 12 mars 2022, à Bulle.
D'autre part, reconnaissants envers ceux qui ont œuvré durablement pour eux et l'essor du tir, les 185 délégués présents ont élevés Bernard Uldry (30 ans au comité de la SCTF), Jean-Marc Bielmann (11 ans au comité de la SCTF), Patrice Sauteur (16 ans au comité de la SCTF) et Jean-Denis Chavaillaz (pour les services rendus au tir durant son activité en tant que chef du service de la protection de la population et des affaires militaires) au rang de membres d'honneur de la SCTF. En outre, pour les services prodigués au sein de leur société, Jean-Marc Monney (Delley-Portalban) et Henri Cotting (Le Mouret) ont reçu la médaille de mérite de la FST. (Jean Ansermet)