Championnat d’hiver pour juniors carabine 10m

Au terme de mon activité en tant qu’entraineur au sein de l’ancienne Commission nationale du sport d’élite (aujourd’hui Swissolympic) j’ai été, dans le cadre du nouveau concept de formation (Stutz) tout fraîchement introduit, engagé comme entraineur des juniors à la carabine. Vu qu’il n’existait que très peu de concours comparables à la carabine à air comprimé, j’ai alors essayé de mettre en pratique mon travail de diplôme « tir sur trois niveaux » développé sur la base de la doctrine de Jeunesse et sport.

En tant que jeune membre (32) de la Commission Match et Carabine à air comprimé, j’ai eu l’honneur de servir sous la direction de Walter Isler et du nouveau président de la Fédération, Emile Zäch. Ce dernier, de manière très prévoyante, transforma toutes les commissions (chacun était dorénavant responsable d’un domaine). Nous n’étions plus de simples membres d’une commission, mais avions tous des tâches bien définies. Ceci nous convenait très bien et nous nous sommes immédiatement mis au travail. Ce n’était alors pas très évident car, à l’époque, la direction des affaires ressemblait encore souvent à une dictature.

Cela devait devenir un concours qui coûte peu et que chaque jeune tireur, du débutant au junior bien formé, peut tirer. Le tireur devait être bien occupé tout au long de la saison d’hiver et devait pouvoir se qualifier pour une finale centralisée. J’ai alors élaboré le programme du Championnat d’hiver pour juniors. Il consistait en trois tirs sur la cible juniors et trois matchs de 40 coups chacun sur la cible UIT. Tout d’abord il a été tiré en deux et plus tard en trois catégories.

Le Championnat d’hiver pour juniors fit fureur pendant de nombreuses années et il était très apprécié par les formateurs. Il devint en peu de temps la «fosse» aux talents. Tous les tireurs de renommée ont fait leurs premiers pas et vécus leurs premières expériences de compétition dans le cadre des Championnats pour juniors. Ces résultats facilitèrent grandement la découverte de nouveaux talents. En plus, chacun voyait très vite où l’on travaillait bien. Une chose encre était très importante pour moi: chacun pouvait tirer ce concours sans autre, ce qui avait pour effet que même l’entraineur quelque peu passif ne pouvait plus empêcher les jeunes actifs de s’aligner. (Egon Colpi)