Les deux sociétés cantonales de tireurs actives dans le canton sont saines et fonctionnent à la
satisfaction de leurs sociétés affiliées. Cependant, certains défis seront difficiles à affronter en solitaire.
C’est pour cela que l’idée a germé d’unir les forces des deux faîtières. Certaines tâches sont plus faciles à
assumer ensemble et l’union renforce leur efficacité : formation, sponsoring, activités publiques,
promotion du sport de pointe. Inspirés de diverses interventions issues des rangs des délégués, c’est à
l’unanimité que le Comité a reçu mandat d’étudier la meilleure manière d’unir les destinées des deux
associations cantonales. La seconde association, la Société Cantonale des Tireurs Fribourgeois (SCTF),
est prête à participer à ce processus de rapprochement. Elle pose la même question à ses délégués lors
de son assemblée du 9 mars 2024. Le mandat donné au Comité permettra de donner, d’ici début 2025,
des contours plus précis à ce projet de foyer commun des tireurs fribourgeois.
En 2023, les compétitions ont pu avoir lieu normalement, ce qui a réjoui tous les participants aux
concours. En raison de son grand nombre de licenciés pour les distances olympiques à la carabine, le
canton de Fribourg doit déléguer des équipes de plus grande taille que d’autres cantons. Cela restreint
ses chances de succès. Malgré ce handicap, les équipes fribourgeoises arrivent à se placer tout près des
podiums. On peut être fiers d’elles, même si l’ambition affichée des entraîneurs cantonaux est de
progresser encore.
Pour assurer cette progression, il est important de disposer d’une relève toujours renouvelée. Le trend
actuel n’est malheureusement pas assez fort. A part quelques jeunes sportifs très performants, à l’image
de Yanik Baeriswyl, Champion suisse en 2023, les juniors du canton n’ont pas encore atteint le niveau
suffisant pour remplacer leurs aînés. La SFTS met en œuvre tous les moyens à sa disposition pour activer
le tir de pointe et la formation. Avec les fonds que la LoRo a mis à sa disposition, elle soutient les
sociétés formatrices. Elle engage aussi ses ressources pour cofinancer les cours de moniteur C J+S.
Le soutien à la formation et aux compétitions se voit clairement dans la comptabilité de la société
cantonale. Elle y consacre près d’un tiers de son budget annuel. Comme les activités dans ce domaine se
développent de plus en plus, l’exercice 2023 se solde par un léger déficit. Grâce à sa situation financière
très solide, la SFTS n’a pas à s’en inquiéter. Elle peut poursuivre ses efforts sans devoir majorer les
cotisations des sociétés membres. (Jacques Moullet)