A la tête de la SFTS, Daniel Roubaty redoute les effets des chamboulements causés par cette satanée pandémie. "Je fais appel à tout un chacun pour que vous motiviez vos camarades de société à ne pas mettre fin à leur carrière de tireur sportif ou à reprendre leurs activités pour ceux qui n'ont pas tiré ou presque pas en 2020. Il ne faut pas que tout cela provoque un effondrement de nos effectifs". On comprend d'autant mieux sa mise en garde que, lors de la précédente assemblée annuelle encore en présentiel, il avait émis une inquiétude au sujet de la diminution importante observée chez les juniors. "L'avenir de la SFTS, outre le fait que nos sociétés ont un besoin urgent de toiletter leurs structures pour survivre, passe par les jeunes et non plus seulement par nos champions élites et les vétérans. Pour qu'ils y trouvent du plaisir, il faut pouvoir se reposer sur des formateurs dans nos sociétés membres. Pour cela, ce sont aux cadres actuels et aux plus anciens de montrer la voie. Faire évoluer des jeunes, les suivre, les conseiller, les réconforter quand il y a un échec et les congratuler quand ils performent est plus gratifiant que de gagner une médaille soi-même." Le message est fort et il faut agir pendant qu'il est temps pour que la fédération reste vivante.
Pascal Tinguely candidat au comité
Si le bilan est donc maigre au niveau sportif, que le grand rendez-vous cantonal des meilleures gâchettes à l'air comprimé prévu au Crêt en février dernier a dû être annulé et qu'on espère que la situation pour le petit calibre ne subisse pas le même sort, relevons que la SFTS a malgré tout des points encourageants à annoncer. Ainsi, les jeunes Muriel Gross, Simon Maag et Kim Sturny rejoignent le Centre Romand de Performance et Swiss Shooting Academy. Les comptes bouclent pour leur part sur un bénéfice annuel de 5'61,70 francs de bénéfice. Enfin, si le président Daniel Roubaty est d'accord de se mettre à disposition pour une nouvelle période de trois ans (2021-2024), le comité va s'agrandir d'un nouveau membre. Habitant Misery et étant par ailleurs formateur professionnel, Pascal Tinguely (56 ans) a été membre de plusieurs sociétés de tir et actuellement de Bulle. Il possède une grande expérience comme entraîneur et chef de délégation. (Jean Ansermet)